L’Izarra : suivez l’étoile du gourmet !

Au pays des Basques, il existe une vieille liqueur à base d’Armagnac et de plantes qui ravit les palais de fins de repas ou qui, en cocktails, en met d’autre en appétit !
Oubliée par les barmans et barmaids pendant quelques années elle revient sur le devant de la scène et à juste titre…
Aupa Izarra !
Découverte !

Izarra


L’Izarra, qui signifie “l’étoile” en basque, a été créée en 1906 par un botaniste-pharmacien Joseph Grattau à Hendaye.
La production s’est longtemps faite à Bayonne (de 1912 à 1998) sur les bords de l’Adour.

Initialement Liqueur d’Hendaye, l’Izarra est devenue LA liqueur du Pays Basque © https://www.flickr.com/people/izarracollection/

La distillerie familiale est passée de mains de distillateurs en mains de distillateurs : d’abord achetée par Cointreau elle a été promue par Roland Giscard d’Estaing et sa société de spiritueux et dernièrement c’est le groupe Védrenne Pagès (et leur fameuse Verveine! ) qui a prit le relais pour re-dynamiser la marque.

La distillerie Izarra sur les bords de l’Adour à Bayonne Saint-Esprit

Comment l’Izarra est-elle produite ?
Notons d’abord qu’il existe trois Izarra différentes : la jaune, la verte et la 54.
Leur base est assez semblable, ce n’est que l’apport de quelques plantes et épices qui vont les différencier.
On retrouve dans le tronc commun de l’Izarra du fenouil, de la menthe poivrée, de la cardamome, de la mélisse, de l’Angélique, de la coriandre, de la muscade, de la cannelle etc… bref on compte 16 plantes et épices différentes pour la verte et une bonne douzaine pour la jaune.
Pour la 54 c’est le taux d’alcool qui diffère (entre autre) qui est de 54%vol contre 40%vol pour les deux autres.
Les plantes sont distillées dans un alambic en cuivre. Le cœur du distillat (le plus puissant) est alors assemblé à un mélange d’amandes, de brou de noix et de pruneaux.
Puis, clou du spectacle le distillateur y ajoute l’Armagnac ! On sucre, on rectifie l’assaisonnement, on déguste et on voyage dans les étoiles !
Et en bouche ?
La jaune est onctueuse, mielleuse et confite. Le jaune de la robe de la liqueur est beau, brillant et limpide. En bouche, l’alcool est complètement fondu grâce à la sucrosité élevée du breuvage, cependant une certaine chaleur se manifeste en fin de bouche.
C’est confit, puissant, rond et ample.
La verte est fraîche, complexe et aromatique. La présence de menthe poivrée rafraîchit la liqueur, apporte du pep’s et de la tonicité. On est sur un liqueur de fin de repas qui permet la digestion ! Le sucre est là mais contrebalancé par une belle vivacité alcooleuse. C’est riche, frais et racé.
La 54 est chaleureuse ! Envoûtante et d’une puissance aromatique incroyable. La robe est moins flashy mais d’une limpidité extraordinaire. En bouche, c’est chaud c’est chaud ça fait tourner la tête !
Une explosion d’arômes et d’épices fraîches type coriandre et angélique se dégagent. De superbes notes anisées et herbacées permettent de compenser l’alcool plus élevé que ses consoeurs. En bref la 54 a une belle palette aromatique, une vraie belle puissance et une fraîcheur incroyable ! (C’est ma préférée !)

Izarra 54

L’Izarra est une liqueur qui a une excellente capacité à vieillir. Le sucre et l’alcool permettent à ce breuvage de bien tenir le temps.
J’ai eu l’occasion de goûter quelques flacons des années 60 et 70. Elles se patinent avec le temps, l’alcool se fond et s’arrondit, le sucre se concentre et donne des arômes d’abricots secs, de fruits confits et de miel très marqués.

Izarra des années 70

Enfin, l’Izarra se retrouve maintenant dans bons nombres de cocktails. Revisités ou créés. C’est ainsi que l’on trouve maintenant le fameux Mojito Basque (menthe, Izarra Verte, glace pilée, Angostura Bitter et eau gazeuse) ou encore le Iza Tonic (Izarra jaune, Tonic, baies de genièvre et glaçons).

En cocktails sur les bords de la Nive !

À boire : en cocktail c’est super, en digestif c’est une évidence, sur un dessert chocolaté ou à base d’agrumes ça fonctionnera à merveille !
Plus d’infos : http://www.izarra.fr/fr

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